Le sud!
Ce mot, à lui seul et on dirait une chanson de Nino Ferrer!!!!!!
Nous ne sommes descendus que dans le sud des Antilles ce qui représente qu'une petite distance, soit environ 200 nm à peu près 360 km pour les terriens. Donc rien de loin et un chapelet d'iles, les Grenadines, permettant de naviguer à vue et de changer de mouillages quasiment tous les jours.
Nous avions décidé de rejoindre les iles les plus lointaines sans étape et de renter tranquillement en prenant notre temps et en musardant.
Nous avions décidé de rejoindre les iles les plus lointaines sans étape et de renter tranquillement en prenant notre temps et en musardant.
Nous avons donc directement rejoint Sainte Lucie en partant de Marie-Galante, avec une belle navigation de nuit.
En fait nous apprécions de naviguer la nuit parce qu'il fait frais! Repos bien mérité à Rodney Bay et mouillage la nuit suivante aux deux pitons, emblème national de cette ile, ancienne colonie anglaise. Impressionnants, ces 727 mètres de piton rocheux quasiment à l'a-pic du bateau et des fonds de 50 mètres à 10 mètres de la plage!
Impossible de mouiller sur ancre: par contre il y des bouées de mouillage mises en place par le parc national moyennant paiement. Cela permet tout de même de dormir tranquilles.
Nous avons aussi fait dans cette ile la connaissance de nos premiers "boats boys" et de tout le folklore qui va avec. Enfin, au début, nous voyions cela comme du folklore mais c'est une véritable vie économie qui s'est développée avec les bateaux de croisière et beaucoup n'ont que cela pour vivre.
Ces "boats boys" sont capables de vous trouver quasiment tout ce que vous voulez: boissons, poissons , langoustes, glace, pain frais ect....... le tout sans jamais être désobligeant ni désagréable même si on ne leur achête rien.
A ce jeu là les plaisanciers français sont plutôt bien vu et le contact est souvent facile malgré la barrière de la langue. Autre barrière , ici on paye en dollars caraïbes et ce qui complique encore la conversion c'est que le cours est basé sur le dollar US! Donc calcul mental obligé pour être sur de ne pas se faire gruger!
Mais là non plus , aucun souci sauf que la baguette de pain frais pour le petit dej via le gentil "boat boy" arrive au prix astronomique de 5 € sur le bateau! Il faut savoir ce que l'on veut!
A ce prix là, nous avons trouvé que le pain de mie du bord longue conservation est bon aussi mais il faut tout de même le griller!
Au mouillage à Canouan, on a rencontré Gaston, un gars qui habite sur cette petite ile et qui est arrivé à bord à la nage avec un filet rempli de quelques poissons à vendre. On lui a acheté quasiment tout sa pêche soit quatre poissons qu'il nous a vidé et préparé avec une bière bien fraiche sur la jupe arrière du bateau. La bière fraiche est aussi une bonne monnaie d'échange dans ces iles. En discutant avec lui, il nous a expliqué qu'il péchait pour payer la scolarité de ses enfants qui étaient sur l'ile de St Vincent distante de 30Km.
Un bon moment passé à parler avec ce pécheur. Je lui ai donné un bout de garcette pour réparer son fusil sous marin et il était heureux! Lui , il n'a même pas un bateau pour venir voir les plaisanciers. Et on a même vu des gars sur des planches à voile sans rame pagayant avec leurs mains venir nous vendre des fruits ou autre!
Salut Gaston et chapeau pour ce gars qui venait à la rencontre des bateaux déjà bien loin de la plage.
Aux Tobagos, on a eu affaire à Sidney autre "boat boys" plutot débrouillard celui là: lui il avait compris qu'en ayant des prix compétitifs, tu avais plus de clients et tu gagnais plus d'argent: moralité, c'était le seul de tous à avoir un bimini (taud de soleil fixe)pour se protéger du soleil sur son bateau.
Malgré tout, la constante de ces iles du sud, passé Saint Vincent, est la pauvreté.
En plus, de toutes ces iles, très peu ont de l'eau . Végétation rabougrie, très peu d'arbres et pas de verdure, ce qui les rend plutôt austères et monochromes.
Gaston n'avait pas vu la pluie depuis plus d'un an à Canouan.
Sans eau, le moindre développement touristique est très difficile voir impossible.
Donc les bateaux de plaisance de passage sont une manne providentielle pour ces iles.
A elles seules, ces iles du sud, les Grenadines, drainent d'ailleurs la majeure partie des bateaux de croisières et des bateaux de plaisance. Et on ne vous a pas encore parlé des bateaux de location , nous y reviendrons plus longument dans un autre épisode.
Voilà un petit bout de notre virée dans le sud, on vous laisse un peu sur votre faim mais vous ne vous rendez pas compte, on a du boulot et nous sommes forcement débordés.
Caro tond les pelouses autour de Routa et moi j'ai un bouquin à finir!
A bientôt pour la suite du "sud"!
Caroberto
Bonjour les amis,
RépondreSupprimerQuelle plume ce Roberto !! A tous les coups il va nous sortir un livre nous narrant leur épopée aux Antilles !! J'imagine bien le titre .... "La vie est d'un compliqué sous le soleil des Antilles !"
C'est pas tout mais il va falloir commencer à envisager le retour à la civilisation ...
Ne vous pressez pas trop néanmoins, ici c'est pas le Top, entre les nuages volcaniques, la Grece qui n'a plus de pognon, la bourse qui dévisse, .... Bref vous ne ratez rien, alors profitez en à max.
@+ & Bises
Dom & Gilles
Quel bonheur de suivre votre périple ! D'ailleurs je me demande si vous allez revenir..........
RépondreSupprimerHa oui, Dom et Gilles ont oublié de vous dire qu'ici les saisons se sont inversées........nous voici revenu en hiver en plein mois de mai.......
Ayez une chtite pensée pour nous de temps en temps..
Bises
Frédérique
La suite....?
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